31 décembre 2008

8. Bonne année 2009!!!

Nous voici à la fin 2008...déjà! Je me situe dans le petit village de San Miguel Allende, toujours au centre du Mexique. Une petite ville pleine de chrarmes.


Nous sommes à la recherche d'un endroit sympathique pour passer le nouvel an. Deux, trois visites... et hop... on réserve dans un resto sympathique pour ce soir. On nous promet bonne bouffe et ambiance du tonnerre.

Entre temps, on fait du shoping, on visite à droite et à gauche, tous les racoins de la place.

En arrivant sur la place principale, on entends de la musique...des mariachis. Alex me dit que c'est une fête typique du Mexique que l'on nomme Quinceaña: à 15 ans, les parents offrent à leurs jeunes filles une fête, précédée d'une cérémonie à l'église. Un peu comme un mariage précoce, mais sans homme. Regardez bien ces images. On dirait vraiment un mariage et tout son tralala...



La visite continue. Ici, je m'apprête à déguster mon premier chili... ouf!

Là, le beau-père insiste pour que je me fasse électrocuter par un bonhomme qui se promène avec une batterie dans le coup...mais je crois qu'il m'aime bien quand même.


Ici, je goûte à ma première canne à sucre de ma vie. La bibitte à sucre en moi revient aux sources.


Et là, j'apprends que la piñata, cette boule colorée suspendue, sur laquelle mes mexicains frappent les yeux bandés au nouvel an, a normalement 7 piques qui représentent les péchés capitaux. En frappant dessus, ils espèrent éloigner le mal (et obtenir des bonbons). Il y a même une p'tite chanson qui accompagne le tout. Les paroles sont les suivantes:

Espagnol

Dale, dale, dale,
No pierdas el tino
Porque si lo pierdes
pierdes el camino.

Dale, dale, dale,
Dale y no le dio
Quítenle la prenda

¡Porque sigo yo!
¡Se acabó!
¡Sigo!

Français (adapté)

Tape-la, tape-la, tape-la,
Manque pas ton coup,
Parce que si tu le manques,
Tu perds ton tour.

Tape-la, tape-la, tape-la,
Tape, et il ne l'a pas touchée,
Enlevez-lui un vêtement.

Parce que je suis le suivant!

C'est fini!
C'est à mon tour!

La nuit tombée, on se dirige vers le party. On prend place et on déguste le succulent buffet. La salle est remplie à craquer de touristes étrangers (comme nous) qui n'attendent que la musique pour danser jusqu'aux petites heures du matin. Mais à notre grande surprise, un chanteur des années '60 se met à performer avec son clavier...ouf! Ça promet...

Malgré tout, l'atmosphère est à la fête et les gens s'amusent.

Et à minuit pile...



Bonne année 2009
à vous tous, que j'aime!
xxoxxoxxoox


28 décembre 2008

7. Un peu d'exercice

Nous continuons notre route de 2 heures vers Tequisquiapan. Là se trouve la maison de campagne du père d'Alex. Jolie petite maison décorée par Marie-Carmen à la mexicaine et avec goût. Elle en est particulièrement fière. On se croirait dans un chalet en bois rond, mais sans bois rond. Très champêtre. On s'installe dans le jardin: tacos, salsa et téquila. Là, je me sens en vacances!


On passera les prochains jours à lambiner dans la région. Les villages y sont mignons. Mais d'abord, allons faire une petite marche de santé...

À proximité se situe un petit village réputé pour sa montagne à pic. Il fait une chaleur atroce: le temps parfait pour la gravir! J'achète une bouteille d'eau au bas de la montagne: 5 pesos (50 cents).



Un peu pus haut, je fait connaissance avec un nouvel ami. Je tente de lui proposer des pesos pour qu'il nous amène au sommet, mais sans succès. Je n'ai malheureusement pas de carotte sur moi. Tant pis, on continue à pied.



On monte toujours. Le litre d'eau s'épuise, lui, descend rapidement. On rencontre un vendeur qui nous offre le même litre d'eau pour 20 pesos (2$). Ici les prix montent avec l'altitude et la chaleur... excellente business!
La montée continue. Je m'enquiers du prix de l'eau à un second vendeur: 40 pesos (4$). Wow! À ce prix, même les cactus se meurent de soif ici.



On approche du sommet. La vue panoramique est spectaculaire. On doit s'arrêter ici, car le reste doit se faire en escalade... imaginez le prix de l'eau au sommet... ;)



De retour au village, on ne se fait pas prier pour aller manger et boire. Alex nous débusque ce petit resto typiquement mexicain, c'est-à-dire: délabré, free-for-all et délicieux! Admirez l'ambiance... de toute beauté!

27 décembre 2008

6. Vacances de vacances

On quitte le brouhaha d'une des plus grandes villes au monde pour la tranquillité de sa campagne. Alex et moi passerons la prochaine semaine à voyager au nord de Mexico, dans l'état de Queretaro, avec son père (Félipe) et sa belle-mère (Mari-Carmen). Deux personnages forts sympathiques.

En route, on fait escale chez des amis de la famille: Ramon et Carmen, deux artistes à la retraite.

La maison est grandiose. L'art est omniprésent, autant dans son architecture que dans sa décoration. L'endroit m'enchante et je m'émerveille. On nous attend en grandes pompes. La bonne nous a tous préparé le petit déjeuner du siècle. Le tout est servi sur la terrasse qui offre une vue à couper le souffle. Non mais...qu'est-ce que vous voulez de plus??? Du champagne?!? On vient tout juste de nous le servir!!!

Ramon et Carmen sont d'une hospitalité et d'une chaleur qui caractérisent, semble-t-il, tous les mexicains qui ont croisé ma route jusqu'ici. Ils vous font sentir comme si vous étiez de la famille. Il nous fait faire le tour du proprio, mais on s'arrête sur cette oeuvre incrustée à même le mur de la maison.

Il nous explique qu'elle a été crée à même les matériaux de construction de la bâtisse. De plus, elle représente l'histoire de Mexico. À gauche, les 7 principaux peuples indigènes convergeants vers Mexico, représentée au centre. À droite, les « conquistadores » arrivant d'Espagne afin de soumettre le peuple. Et au bas de la murale, le texte suivant y est inscrit (traduction libre):

Un lieu inconnu, une âme,
Un lieu dirigé, une âme,
Une force immense,
Une identité inachevée,
Un espoir...la force de la vie.
(Ocatvo Paz et Carlos Fuentes)

Puis, autour du festin matinal, ils me posent mille et une questions. Je trébuche sur quelques mots, mais j'arrive tout de même à expliquer le pourquoi de mon voyage. Pour quelques secondes ils ont les yeux gros comme des 2$ et restent bouche bée, mais finissent par éclater de rire et saluent ma folie passagère.

Je serais bien resté dans ce paradis mexicain encore quelques jours pour discuter avec eux...ils sont fascinants et je me bidonne! Mais la route nous attends...

26 décembre 2008

5. Viva la fiesta mexicana!

C'est le temps des fêtes. Alors fêtons! Étant donné que le séjour d'Alex à Mexico est assez court, elle décide de faire un méga-fiesta afin de réunir d'un coup toute sa famille, amis, cousins, cousines, neveux et nièces qu'elle n'a pas vus depuis belle lurette.

Dans une petite binerie du centre ville de Mexico city (qu'on nomme D.F.), elle réussit a réunir pas moins de 30 personnes, d'un coup (d'où l'expression une pierre, 30 coups). On arrive tôt. Au fur et à mesure que les gens arrivent, on se resserre et s'entasse comme des sardines. Le serveur s'arrache les cheveux, mais garde le sourire.


Moi dans tout ça? Je m'efforce de mettre mes mots dans le bon sens et de comprendre ce qui se dit autour de moi. Je me sens un peu comme...comme euh...comme un français qui arrive pour la première fois au Québec et qui écoute des québécois parler en joual: perdu, quoi!

On nous sert des « Sopes », des petites tortillas épaisses au maïs sur lesquelles on met (dans l'ordre) guacamole, crème sûre, salsa picante et fromage râpé: mium! Avec une quelques Coronas pour roter le tout, c'est parfait!

Le ventre plein et les oreilles qui bourdonnent d'espagnol, Alex et moi quittons l'endroit pour nous diriger vers l'appartement de sa cousine Elsa. Quel appart! Superbe endroit en plein centre-ville. La vue panoramique qu'il offre du cinquième étage est splendide. D'ici, on voit les rues qui grouillent comme dans une fourmilière.

Cette endroit est aussi la maison de 3 enfants: Pablo et ses 2 mini-frères jumeaux, Abel et Matias. Adorables! Inutile de vous dire que je me suis amusé comme un p'tit fou...


Et plus tard dans la soirée, j'ai découverts que le Mexique est une école de formation ultra-secrète pour futurs Pères Noël... renversant!


25 décembre 2008

4. La tournée familiale

J'ouvre l'oeil vers midi, pas trop certain d'où je suis ou comment je me sens. L'estomac va, mais j'ai un mal de bloc du tonnerre causé par l'altitude à laquelle se trouve Mexico (2300 mètres). Mais il parraît que ce n'est que temporaire.

Alex n'ayant pas vu sa famille depuis presque 3 ans, c'est parti pour les visites paroissiales. On pars faire une marche de santé au parc du coin avec son frère Carlos, sa femme Ros et leurs 3 enfants (des triplets!) de 6 ans: Maria, Andres et Alvaro (des triplets!!!). Peu a peu, j'en retrouve mon espagnol.


(Non mais quelle influence j'ai sur les enfants...)

Vers 5h, tous les estomacs se mettent soudainement à ronronner, le mien inclu. Peu après, on se retrouve tous autour d'une table dans une « tacos-terie » (voir dictionnaire Petit-Harry, page 528). C'est parfait pour moi qui n'a plus rien dans le ventre depuis plus de 24h. Emmenez-en du chilli picante! J'ai la bouche en feu!!!

De retour à la maison, c'est le tour de l'autre frère Hugo, sa femme Norma et ses deux enfants, Hugo et Fernanda de venir nous saluer.



Vers minuit, le cerveau brûlé par la surchauffe de mes nouvelles neurones espagnoles (ou est-ce le chilli?!?), je tombe d'épuisement dans les bras confortables de Morphée... (ou étaient-ce ceux d'Alex?).

ZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzz.......

Oups! Avant de fermer l'oeil... je vous souhaite à tous un joyeux Noël! :)

24 décembre 2008

3. Mexico! Mexico! Mexico!!!

Le voyage vers Mexico est très pénible. Un chien qui rouspète afin d'obtenir une place en première classe nous a fait poiroter 1 heure et manquer notre connection à New York. Du fait, Continental Airline nous offre une nuitée dans un hôtel 5 étoiles afin de se faire pardonner cette maladresse.

Le lendemain, nous vagabondons ici et là dans l'aéroport Alex et moi. Avant de prendre le vol, on s'arrête pour manger dans un petit resto, toujours sur le bras de monsieur Continental. On se délecte, puis on s'installe dans l'avion. Et c'est là que tout commence: poussées fièvre, convulsions, vomissements et tout le tralala... je m'en peux plus. J'ai enfin compris à quoi servaient les petits sacs situées dans les pochettes devant nos sièges... 4 heures de plaisirs! Mais ne vous en faites pas, j'ai survécu. Mais vous ne me verrai plus jamais manger un gâteau à la crème (passée date) dans un aéroport.

Afin de ne pas nous faire passer Nöel à 30,000 pieds dans les airs, le pilote a été assez gentil pour appuyer sur le champignon et prendre de l'avance sur son planing. Il est 23h00 le 24 décembre quand nous atterrissons à Mexico. Hugo, le frère d'Alex, nous ramène à la maison. Malgré mon air de gars qui a la tête dans le cul, on accepte une invitation à fêter Nowelle à la mexicaine chez la voisine.

L'endroit bourdonne de gens sympathiques qui me souhaitent la bienvenue et me posent 10,000 questions. Mais comme de fait, la partie de mon cerveau qui avait appris l'espagnol depuis 3 mois est en panne et refuse de démarrer. Je raccommode quelques mots au hasard qui font sourire l'audience.

On m'offre un verre de téquila que j'accepte et sirote doucement en les regardant se régaler des meilleurs plats mexicains jusqu'aux petites heures du matin.

23 décembre 2008

2. Ma bonne étoile

Vous savez, il existe de ces gens d'exception qui marquent et font sourire. Dans ma quête de la culture latine, j'ai croisé le chemin d'un bonne étoile mexicaine.

Mon projet de voyage lui a beaucoup plu et elle a tout fait pour qu'il se réalise pleinement. Elle m'a trouvé d'excellents professeurs privés d'espagnol (Camerina et Emanuel), m'a mis en contact avec Liliana avec qui j'échangeais 1 heure de français contre une heure d'espagnol, m'a fait rencontrer une personne de chaque pays vers lequel je me dirige, m'a prodigué de précieux conseils de voyage et m'a fait gôuter à la culture latine de Montréal. Cette bonne étoile la voici: elle se nomme Alejandra, JaNa ou Alex, selon les goûts de ceux qui la connaissent.

Je vous racontais récemment que je devais rationaliser et planifier chaque gramme que contenais mon sac à dos. Mais subtilement, quelque chose s'y est introduit à mon insu...son coeur. Elle n'a pas seulement offert son coeur, mais a aussi gagné le mien. Je ne saurais comment l'expliquer, mais ces choses-là ne se planifient pas, elles arrivent tout simplement.

C'est comme ça, qu'un bon dimanche soir, vers les 23h18, que nous avons décidé de partir ensemble à Mexico City pour 12 jours...

22 décembre 2008

1. Le rêve et sa folie

Imaginez-vous ne possédant plus rien: plus de toît, plus de meubles, plus de linge, plus de voiture, plus de boîtes à cossins...pu rjin pantoute! C'est comme ça que, depuis maintenant 4 mois, que je vends, je distribue ou je mets au chemin tout ce que je possède. Je me dis: «What the hell!...on verra à mon retour.»

En bout de ligne, il ne subsiste plus qu'un petit sac à dos contenant que 7 bobettes, 5 t-shrits, 3 jeans et une brosse à dents. Ça donne le vertige, non? Eh oui, c'est la douce folie qui m'anime depuis peu. J'ai eu soudainement envie d'aventure, pure et simple. C'est parti pour l'Amérique latine!

Je viens de rendre les clés mon condo aux nouveaux proprios. Je sors de mon ancien chez moi. D'une main, je tiens mon passeport et mon billet d'avion (ouvert), de l'autre, je fais signe à un taxi. Imaginez une seconde toute la liberté que cela peut procurer... j'en ai la tête qui tourne!

  • Mon plan de voyage: aucun.
  • Pour combien de temps: plus ou moins 6 mois.
  • Mon objectif premier: traverser près de 18 pays de l'Amérique centrale et du sud en allant à la rencontre d'une culture dont j'ignore tout, mais vraiment tout.

Dans ce voyage, vous ne me verrez pas passer d'un endroit touristique à un autre, vous ne me verrez pas monter la tour Eiffel ou serrer la main de Mickey Mouse à Disney Land. Ce n'est surtout pas un voyage d'endroits, mais bien une exploration humaine, culturelle, et peut-être même intérieure, à laquelle je vous convie régulièrement sur ce blog.

Ça vous dit?