31 janvier 2009

28. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!!

Je vous présente le héros de l'heure: Josué (un peu gêné). Josué et son frère Oto possèdent la seule boutique qui répare les caméras digitales à 100 km à la ronde. Non, Josué n'a pas pu redonner vie à mon ex-compagne de voyage, mais il a fait mieux encore: il m'en a déniché une autre (d'occasion) pour des pinottes. Car ici, les caméras neuves coûtent la peau des fesses (oups, j'ai dit fesses)!

Vous êtes contents? Vous avez retrouvé vos yeux de voyage! Cool, non? En passant, merci à tous ceux qui m'ont personnellement offert de m'envoyer leur propre caméra, celle de leur grand-mère ou le dernier modèle de chez FutureShop. Je savais que je pouvais compter sur vous.

Et pour fêter ça, je vous emmène faire un tour dans les petits villages de San Felipe de Jesus et de Jocotenango, situés derrière les montagnes qui entourent Antigua. Après une matinée complète passée à étudier, j'ai cru que marcher 4h30 dans les montagnes me ferait le plus grand bien. Et voici ce que je vous ai ramené de ma chasse aux images...





















28 janvier 2009

27. Merci

Un simple et petit mot pour vous remercier tous, famille, collègues et amis, pour votre support en me lisant ou en me laissant vos commentaires. À 5 ou 6 milles Km de vous, ils sont tous bien appréciés et me font tous chaud au coeur.

Aujourd'hui, vous êtes plus de 150 à suivre régulièrement mon périple. À chacun d'entre vous, je transmets personnellement mon remerciement via, soit une poigée de main, une accolade, deux becs sur les joux, un baiser, un french ou autres, selon le niveau d'intimité qui nous lie.

À toi Alain, Alejandra, Alexandra, Alexandre, André, André, Andrée, Anika, Anne-Marie, Annick, Annie, Annie, Annie, Annie, Annie, Anny, Beatrice, Benoit, Benoit, Benoit, Bernard, Brigitte, Camerina, Carlos, Carlos, Carole, Caroline, Céline, Chantal, Christianne, Chung-Hui, Cristina, Daniel, David, Denise, Diane, Donald, Doreen, Édith, Élisabeth, Élise, Émilie, Éric, Erika, Errol, Eunika, Évangéline, Fabian, Flore, Francis, Franck, François, François, François, François, François, Frank, Frédéric, Frédéric, Gary, Geneviève, Hanz, Hélène, Hugo, Irène, Isabelle, Jean-François, Jean-François, Jean-François, Jean-Michel, Jerry, Jim, Jochen, Johanna, Jonatan, Jonathan, Joseph, Juli, Julie, Julie, Julie, Julie, Julie, Karina, Kiki, Liliana, Lise, Louis, Luc, Luc, Lucie, Lucie, Luis, Lupita, Lyne, Lyne, Lynn, Magalie, Manuel, Marc, Marcelo, Marcelo, Maria-Carmen, Marie, Marie-Ève, Marie-Ève, Marie-Ève, Marie-Josée, Marie-Noël, Martin, Martin, Mélina, Michel, Mike, Nancy, Nathaie, Nathalie, Nicolas, Nicolas, Nicole, Normand, Olivier, Patrice, Patricia, Philippe, Pierre-Jean, Pilar, Renaud, Renée, Roary, Robert, Sarah, Sébastien, Sébastien, Sophie, Sophie, Sophie, Stan, Stéphane, Stéphanie, Steve, Sylvain, Sylvie, Sylvie, Teresa, Thien Sanh, Tony, Xuan et Yolande je te dis sincèrement...

MERCI!



*Si j'ai, par le plus grand malheur, oublié quelqu'un, m'en aviser svp!

27 janvier 2009

26. Nooooooooooooooon!!!!!!


Je marche dans les rues d'Antigua. J'arrive devant un superbe paysage à couper le souffle: volcan semi-éveillé, nuages vifs, soleil couchant et liminosité PAR-FAI-TE.

Mais vous savez quoi?!? Vlan! Ma caméra tousse, hésite, veut, veut plus, râle un peu, et, dans un long soupir douloureux, et sur une dernière valse d'agonie, elle rend l'âme... Noooooooooooooooooonnnnn!!!!!! cris-je, les bras pointés vers le ciel.

Puis, plus rien. Plus de petite mélodie qui me souhaite la bienvenue. Plus de petite lumière verte qui dit qu'elle est à mon service. Plus de d'image aux millions de couleurs de traces de mon voyage...

Le désespoir m'envahie: elle était vos yeux et vient de vous rendre aveugle. Mais comment pourrais-je vous montrer sans caméra toute la splendeur de ce qui m'entoure et de ce que je rencontrerai dans le futur???!?!? C'est la catastrophe!

Je suis en deuil. Donc, par respect pour mon ex-compagne de voyage, ce monocle mécanico-digital qui vous a tant fait rêvé jusqu'ici, il n'y aura pas de photo dans cette entrée de blog.

Aucune.

26 janvier 2009

25. L'ABC espagnol

Vous savez, il y a une raison à ma venue à Antigua: apprendre l'espagnol dans une de ses écoles réputées. C'est grâce à ma chère amie Nancy que je suis ici, au beau milieu d'un des plus magnifiques endroits au monde. Tu sais, c'est tout un cadeau que tu m'as fait Nancy! Je ne sais encore comment te remercier, mais je trouverai bien...

Donc, aujourd'hui est mon premier jour d'école. Oui, oui, tout comme les enfants du primaire: sac au dos, pomme à la main et trottinant sur le chemin de l'école. Pour m'y rendre, je marche, allègrement, une quinzaine de minutes de la famille adoptive jusqu'à ma classe.

Mais ne vous imaginez pas une classe conventionnelle avec des bancs d'école, plusieurs élèves et un professeur unique comme nous la connaissons. Non, non. Mon école est une cour intérieure où se trouve une terrasse à ciel ouvert. À l'ombre, se nichent quelques petites tables où s'assoient un professeur et un élève.

Nous nommes près d'une dizaine d'élèves à converser, questionner et échanger avec notre propre professeur privé de 8h00 à midi (avec une pause de 3 minutes à 10h). Inutile de vous dire que, depuis 20 ans que je ne me suis pas assis sur un banc d'école, quatre heures intensives d'espagnol me frient littéralement le cerveau. Ouf! Et c'est la faute de cette gentille dame, mon prof: Patty.

À midi, les neurones en feu, je retourne sans tarder vers ma famille d'accueil qui m'attend avec un bon repas (j'imagine!). À mon arrivée: surprise. Un couple que je ne connais pas est aussi assis à table. On me les présente comme étant les beaux-parents de William, le fils ainé qui se mariera dans 2 semaine.

À prime bord, ils ont l'air gentils et discutent bien normalement avec moi. Mais rapidement, ça se corse lorsqu'on amène la bière nationale du Guatemala (la Gallo) sur la table... ayayayayaye-euh! Disons que de midi à 18h...euh...bin...vous comprenez...c'est-à-dire que...vous savez...ils sont comme ça ici. Ils sont si accueillant, qu'ils vous font sentir comme si vous étiez de la famille. Et comme de fait, au bout de la deuxième bière (seulement), je me retrouve invité au mariage de Wiliam le 8 février prochain. Ils m'ont promis de me faire gouter à leur Téquila. J'aime mieux pas y penser...

Inutile de vous dire que je n'ai pas fait mes devoirs d'espagnol ce soir-là. Ça commence mal...


24 janvier 2009

24. Antigua la bellisima

Décidément, cette ville n'en finit plus d'être belle. Elle regorge littéralement de trésors architecturaux et de lieux historiques. Je crois qu'il y a plus d'églises ici (actives ou en ruines) au pied carré que n'importe où ailleurs dans le monde. C'est impressionnant à voir! J'ai la tête qui n'en fini plus de tourner de tous les côtés. Mes yeux sont éblouis par l'arc-en-ciel de couleurs qui s'offre à eux. Mon index droit est pris d'un spasme incontrôlable qui me fait prendre un millions de photos. Ma caméra est si exténuée qu'elle me supplie d'arrêter, mais j'en suis incapable...et la pile rend l'âme.

Je n'ai pas de mot pour vous décrire toute sa splendeur... que ces quelques photos...




Mais attendez, ce n'est pas tout! Antigua a son propre marché public. Et ça donne bien: on est samedi et c'est le jour le plus occupé. Il est phénoménal! C'est tout un spectacle. Je suis tout simplement ébaubi par son bouillon de couleurs, de bruits, de goûts et de senteurs. Mon cerveau arrive à peine à traiter tout ce que mes 5 sens lui transmettent. Pour vous donner une idée, regardez ce court extrait vidéo...


Les vendeurs (en kiosque ou itinérants) crient à tue-tête la même phrase de 6h du matin à 6h du soir espérant ainsi attirer plus de clientèle. On se croirait dans une jungle où chantent des centaines d'oiseaux. Je m'arrête à l'occasion pour négocier un truc ou deux. Je goûte à tous le splats qu'on cuisine sur mon passage. J'ai les papillent qui jubilent, mais la pense qui déborde.

Quatre heures durant, je me suis perdu dans cet immense marché aux saveurs du grand bazard d'Istambul et du souc du caire. Et pour vous, vous seulement, j'ai pris ces magnifiques photos. Dommage que vous ne puissiez pas sentir ou goûter...


Ça c'est le contexte dans lequel je débuterai mes cours d'espagnol demain...ça promet!

23 janvier 2009

23. Antigua, me voilà!


«Hola amigo!» est la première phrase que j'entends en sortant du bus à Antigua. Des salutations à la manière des gens du Bélize, mais pas pour les mêmes motifs. Un sympathique personnage me demande comment a été mon voyage depuis Flores. En voyant mon visage interrogateur et surpris (mais comment il a su???), il rit et me réponds que j'ai l'air épuisé et qu'il a déduit que je venais de Flores via le bus de nuit.

Il se nomme Antonio et me demande (toujours en espagnol) si j'ai besoin d'une école et d'une famille où habiter. Décidément, ce mec a des pouvoirs occultes. En deux temps trois mouvements, je suis en face de la directrice d'une petite école d'espagnol (Escuela de Español Cabaguil). J'ai à peine ouvert la bouche pour énoncer mes volontés que déjà, j'ai une famille d'accueil où habiter. Autour de moi, la cour intérieure est remplie de duos élève-prof qui conversent aisément en l'espagnol. Je commence dès lundi.

On me conduit à la petite maison d'accueil située non loin de l'école. Sur le seuil de la porte, il y a un tout petit bonhomme qui me fait un sourire, comme seul un enfant peut le faire. Dans cette maison vit Maria de Losangeles («Marilos»), reine du foyer. Elle me présente ses 3 enfants: William (20 ans), Walter (18 ans) et Kimberly (15 ans). À son tour, Kimberly me présente ses 2 enfants (oui, oui!!!): Escarlet (9 mois) et Edouardo (19 mois), qui m'a si bien accueillit. Cet endroit est parfait pour moi!


(Marielos)

(Wiliam)

(Walter)

(Kimberley et sa fille Escarlet)

(Et son fils Edouardo)

On me fait faire le tour de la maisonnée et m'assigne une minuscule, mais confortble chambre, juste à côté d'une autre étudiante d'Allemagne. Après une douche chaude et un petit somme, je suis un homme neuf et pars à la conquête de cette fameuse ville mystérieuse...

22 janvier 2009

22. Sur le chemin de l'école

Bon, comment se rendre à la ville d'Antigua où une école d'espagnol m'attend? Je demande aux gens à gauche et à droite. On me propose le taxi, l'avion et même un cheval!!! Je passe par hasard devant le Grand Hotel où j'aperçois une affiche... avec un énorme bus, une hôtesse sexy, un service à bord, un confort de luxe et tout le tralala... ça vous rappelle quelque chose??? Ma méfiance en main, je me dirige vers la réceptionniste (Maria) avec mes 12 millions de questions.

Je ne lui ai pas fait signé un contrat de 100 pages recto-verso garantissant la véracité de la publicité sur l'affiche, mais elle a tout de même juré sur la tête de sa grand-mère de 93 ans que le bus était très bien. J'aime les gens de parole. Je lui achète donc un aller simple vers Guatemala City. De là elle me dit qu'il y a des bus public qui se rendent jusqu'à Antigua.

Il est 21h et j'attends ma limousine autobusquesque (voir Petit Harry, p.134) dans une salle d'attente qui a largement dépassé sa capacité règlementaire. À l'entrée, un homme lourdement armé monte la garde. Ça regarde mal pour la suite...


Mais non! Regardez ce qui arrive! Wow! Comme sur l'affiche. :))) Je m'embarque donc, allègrement, pour un petit voyage de 9 heures...de nuit. Je sais que plusieurs d'entre vous m'avez recommandé d'éviter à tout prix les voyages de nuit, mais que voulez-vous, c'était ma seule option viable (à part le cheval).

21h30: On pars.
22h00: On nous présente un film cucu et nous sert un burrito et un soda.
Minuit: Je ferme l'oeil.
1h14: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
1h33: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
1h55: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
2h23: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.

Etc, etc, etc...

6h02: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
6h03: Je ne m'en peux plus de faire le bacon.
6h04: L'hôtesse sexy annonce notre arrivée à Guatemala City.
6h05: J'ai ta tête dans le cul.

Il fait encore nuit et les rues débordent déjà de millions de véhicules qui toussent une épaisse fumée bleue. Les autobus de ville (bus scolaires) klaxonnent à tue-tête et filent à une vitesse hallucinante. J'ai à peine le temps de lire leur destination qu'ils sont déjà partis. L'un d'entre eux s'approche lentement en criant: «Tigua! Tigua! Tigua-tigua-tigua!». On dirait le chant d'une espèce d'oiseau tropical. J'imagine que c'est ça. J'embarque dans le bus qui ne s'arrête même pas. On file...et j'attache ma tuque.

Je suis le deuxième passager. Rapidement, l'endroit se remplie à craquer de gens locaux qui vont travailler. On doit être plus de 100 pour une capacité normale de 47 sièges. L'air se fait rare et ça continue à embarquer, je ne comprends pas comment. Ce bus défie toutes les lois d'Enstein. La route de 45 minutes vers Antigua m'a parut aussi longue que celle de cette nuit...

20 janvier 2009

21. Le tape-cul guatémaltèque

Bon, ça suffit! La vie d'insulaire commence à me ramollir sérieusement. Si je n'écoutais qu'Épicure, je resterais à Caye Calcker des lunes durant: soleil à volonté, plages à perte de vue, couchés de soleil à couper le souffle, faune et flore paradisiaque, habitants des plus sympathiques, nourriture savoureuse, etc, etc, etc... non, mais... vous me comprenez???

Pour ce qui est du sondage maison Harry&Harry, vous êtes tous très gentils d'avoir répondu en majorité écrasante pour mon retour à Montréal, mais chu vraiment poche en espagnol...je dois me diriger vers mon école...

Et si je reste un jour de plus ici, je sens que je ferai comme la pâtissière (Cristina), la tenancière de la pizzeria (Faby), le boulanger (Peter), le chauffeur de taxi (Mark), la facteure (Elena) et Boby... je vais rester ici pour toujours. C'est pour cette raison précise que je suis présentement au port à attendre la navette fluviale qui va à Bélize City. Une heure à se faire caresser par le soleil et le vent marin. Mioum!

Du port, je me dirige vers le terminal de bus. L'atmosphère est nettement plus stressante. Les gens se bousculent. Mais où est passée la devise «Go slow» de l'île?!? Il fait une chaleur atroce et je cherche une destination quelconque. En lisant les panneaux, j'aperçois «Tikal»...tout le monde s'y précipite, donc pas pour moi. Il y a aussi Flores au Guatemala (i.e. Fleurs, ça doit être beau) qui part dans quelques minutes. De plus, l'affiche montre un super bus moderne (coach) avec sièges inclinables au max, air conditionnée, télévisions et service première classe à bord: c'est pour moi ça! 10$ plus tard, je suis en file à l'arrêt de bus.

À ma grande surprise, un minuscule bus, certainement de la première guerre mondiale, s'arrête en face de nous. Le chauffeur crie: «Flores!». Mon rêve d'hôtesse sexy qui me sert le champagne avec un grand sourire brillant s'évapore d'un coup! Pfff! Et oubliez-ça le bureau des plaintes pour publicité mensongère ici. Je monte dans le bus et on s'entasse les uns sur les autres. Le système d'air climatisé promis se résume à ouvrir les fenêtres. À défaut d'un super film, je me résigne à faire une sieste.

À la sortie de la ville, le pavé se détériore rapidement. C'est de mal en pie. Mais où est donc rendu l'asphalte??? Le chauffeur est obligé de rouler sur l'accotement tellement la route est criblée de trous. On dirait un ancien champ de mines. Je comprends maintenant pourquoi le Guatemala voulait échanger le Bélize à l'Angleterre contre la construction d'une route...

À la frontière du Guatemala, on débarque tous pour le petit rituel du «je - vous - donne - du - cash - et - vous - me - donnez - une - étampe - dans - mon - passeport». De l'autre côté de la frontière, le paysage commence à changer: l'espagnol refait surface sur les enseignes, les montagnes et la jungle commencent à prendre place. La pauvreté, elle, ne donne pas la sienne.

Huit heures après notre départ de Bélize City, mon cul se demande ce qu'il a fait pour se mériter une telle fessée et moi, je ne m'en peux plus de bouffer de la poussière. Le chauffeur nous débarque au beau milieu d'une minuscule rue. Je découvre que Flores est une île sur le lac Péten Itza. Un minuscule pont la relie à la terre ferme. Décidément, moi et les îles...

Pac-sac au dos, je marche allègrement dans le village. De place en place, je cherche où coucher. Je vois un loin un visage sympathique qui m'offre son «hôtel». Il s'appelle Sergio et me montre l'une de ses chambres avec toute la gentillesse du monde. Me voyant hésiter devant son prix de 80 quetzals, il me l'escompte immédiatement à 50. Cool! Le pire, c'est que je n'ai encore aucune idée de combien vaut un quetzal... Plus tard, je découvre que la chambre me coûte 8,50$!!! Je me sens presque mal de lui avoir fait baissé son prix. Mais la douche sans eau chaude a suffit à me refroidir la culpabilité.

Plus tard, je rencontre une bande d'étudiants australiens qui vagabondent, l'air perdu, à la recherche d'un hôtel. Je leur mentionne gracieusement qu'au coin, j'ai trouvé une chambre très sympathique pour pas cher. Vous auriez dû voir les yeux (et le sourire) de Sergio quand je lui ai amené ces 12 clients... Et ça, ça n'a pas de prix.


Les photos de Flores

18 janvier 2009

20. One Miller Light please!

Il est près de 11h du matin et je déambule sur Front Street en sifflotant. Tout au bout, il y a une plage et ses bikinis à volonté. Il y a aussi un bar qui joue du Bob Marley non-stop. Sur la terrasse, un mec m'apostrophe à la manière des gens d'ici: « Yo man, wassup? I got some gooooooood shit for you. ». Je décline poliment. Et comme ça, cordialement, il me fait la conversation. J'apprends qu'il se nomme « Miller Light »...sans blague!!! Eh oui, ses parents ont osé. Mais c'est Mill pour les gens de la place et les intimes. Après quelques minutes je lui offre une bière (non, pas une Miller Light).

Mill a le look « yo-man-yo » pas trop trustable des gars du Bronx, mais est d'une gentillesse déconcertante. Il porte toujours une casquette ou un jersey identifié NY. Il est noir comme du charbon, porte une barbichette tressée et a les yeux rouges sang. Bref, il est gelé en permanence. Mais ce qu'il y a de plus comique avec Mill, c'est qu'il a un parlé tellement lent, qu'une simple conversation qui durerait normalement 10 minutes, peut durer une heure! Et étant donné que, sur cette île, le temps n'existe pas, c'est plutôt drôle de discuter avec lui.

Il me raconte qu'il est le coach de l'équipe locale de soccer pour les jeunes de 12 ans, et ce, depuis qu'ils ont 5 ans. Il les fait pratiquer chaque matin, 6 jours sur 7, à 6h30 tapant. Quelle discipline! Il est particulièrement fier de me dire qu'ils ont gagné leurs 4 derniers matchs contre les plus fortes équipes de Bélize City et San Pedro. Dommage que je ne puisse pas voir leur prochain match dimanche. Au fait, quel jour on est? J'ai perdu la notion du temps...

Je quitte Mill d'une poignée de main à la Yo-man-yo et on se donne rendez-vous au I&I Reggae Bar plus tard ce soir.

17 janvier 2009

19. You better Belize it!

J'ouvre l'oeil, puis la fenêtre. Le déluge a cessé et le soleil reprend timidement sa place.

Je marche de nouveau dans les rues à la découverte de leurs trésors, matériels ou humains. Sur Front Street, un bonhomme en vélo m'accoste: « Yo, what's up buddy? You need some good shit? ». Je passe sans façons et continue ma route. Mais il réplique respectueusement: « Hey man, do you need a room, a tour, a diving trip, anything...tell me! I'll find the best for you. ». Je m'arrête et me retourne vers lui: « What do you have in mind for a room? ». Et c'est comme ça que j'ai connu Bobby. Il m'a débusqué une superbe chambre avec un hamac sur le bord d'une plage paradisiaque, et ce au tiers du prix de la précédente. Je jubile devant la vue qu'elle offre.

Il m'explique que les gens locaux qui trouvent des touristes pour les hôtels ou les tours se font payer une commission de 5$ par tête par ces derniers. Intéressant comme principe: ça explique le harcèlement à Bélize City. Il me raconte qu'il est homme à tout faire pour quelques hôtels. Il a acheté une terre sur l'île pour y construire sa maison. Un jour qu'il sortait de chez lui, il s'est retrouvé face-à-face avec un « fucking crocodile » de 6 pieds ainsi que toute sa petite famille...il a dû se résigner à abandonner l'endroit pour construire plus loin. J'ai rigolé comme ça avec lui 1 heure durant.

Une fois bien installé, je pars pour un tour de l'île, caméra à la main. Je longe la plage côté Est et je m'en peux plus de prendre des photos, car ici, on dit que le Bélize est le secret le mieux gardé de Mère Nature...et avec raison...














Le nuit tombe rapidement et j'accélère le pas vers le village. Je prévoyais quitter demain pour la terre ferme, mais je crois que je vais rester un peu pour profiter du soleil. Après tout, what's the rush?