22 janvier 2009

22. Sur le chemin de l'école

Bon, comment se rendre à la ville d'Antigua où une école d'espagnol m'attend? Je demande aux gens à gauche et à droite. On me propose le taxi, l'avion et même un cheval!!! Je passe par hasard devant le Grand Hotel où j'aperçois une affiche... avec un énorme bus, une hôtesse sexy, un service à bord, un confort de luxe et tout le tralala... ça vous rappelle quelque chose??? Ma méfiance en main, je me dirige vers la réceptionniste (Maria) avec mes 12 millions de questions.

Je ne lui ai pas fait signé un contrat de 100 pages recto-verso garantissant la véracité de la publicité sur l'affiche, mais elle a tout de même juré sur la tête de sa grand-mère de 93 ans que le bus était très bien. J'aime les gens de parole. Je lui achète donc un aller simple vers Guatemala City. De là elle me dit qu'il y a des bus public qui se rendent jusqu'à Antigua.

Il est 21h et j'attends ma limousine autobusquesque (voir Petit Harry, p.134) dans une salle d'attente qui a largement dépassé sa capacité règlementaire. À l'entrée, un homme lourdement armé monte la garde. Ça regarde mal pour la suite...


Mais non! Regardez ce qui arrive! Wow! Comme sur l'affiche. :))) Je m'embarque donc, allègrement, pour un petit voyage de 9 heures...de nuit. Je sais que plusieurs d'entre vous m'avez recommandé d'éviter à tout prix les voyages de nuit, mais que voulez-vous, c'était ma seule option viable (à part le cheval).

21h30: On pars.
22h00: On nous présente un film cucu et nous sert un burrito et un soda.
Minuit: Je ferme l'oeil.
1h14: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
1h33: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
1h55: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
2h23: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.

Etc, etc, etc...

6h02: J'ouvre l'oeil, vire de bord et referme l'oeil.
6h03: Je ne m'en peux plus de faire le bacon.
6h04: L'hôtesse sexy annonce notre arrivée à Guatemala City.
6h05: J'ai ta tête dans le cul.

Il fait encore nuit et les rues débordent déjà de millions de véhicules qui toussent une épaisse fumée bleue. Les autobus de ville (bus scolaires) klaxonnent à tue-tête et filent à une vitesse hallucinante. J'ai à peine le temps de lire leur destination qu'ils sont déjà partis. L'un d'entre eux s'approche lentement en criant: «Tigua! Tigua! Tigua-tigua-tigua!». On dirait le chant d'une espèce d'oiseau tropical. J'imagine que c'est ça. J'embarque dans le bus qui ne s'arrête même pas. On file...et j'attache ma tuque.

Je suis le deuxième passager. Rapidement, l'endroit se remplie à craquer de gens locaux qui vont travailler. On doit être plus de 100 pour une capacité normale de 47 sièges. L'air se fait rare et ça continue à embarquer, je ne comprends pas comment. Ce bus défie toutes les lois d'Enstein. La route de 45 minutes vers Antigua m'a parut aussi longue que celle de cette nuit...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Monseigneur Lopez, juste un petit mot pour te dire que Erika et moi lisons ton Blog a chaque jour et nous t'envions énormément. Ton Blog est sensationnel!!!! Nous espérons pouvoir the croiser au Peru en Mars. Piercito y Erikita

Anonyme a dit…

Yo Je trouve que tu fais du bon boulo en Amérique Latine! J'espère que tu m'enverra de tes nouvelles et je lirai souvent ton texte le jour.

François Roussier ton amateur préféré :p :).

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