13 juin 2009

61. Machu Pichu Pichu Pichu!!!

Il est 4 heures du matin. Vous vous demandez certainement qu'est-ce que je fait debout à cette heure sadiquement nocturne? C'est très simple: le Machu Pichu est l'une des 7 merveilles de notre planète et je ne suis probablement pas le seul à vouloir en profiter. On a donc tous rendez-vous à la place centrale du village de Aguas Calientes afin de débuter notre ascension machoupichienne et peut-être, y arriver avant le raz-de-marrée humain. Ayant bien appris sa leçon, Adrian, notre bien-aimé guide, nous informe que la montée sera abrupte et pénible: 400 mètres de plaisir. Lampe de poche en main, je mets mes jambes en première vitesse et entâme ce curieux périple nocturne.

Il pleut et fait noir à boire debout..euh..ce n'est probablement pas l'expression exacte, mais à cette heure matinale, il ne faut pas trop en demander à mes neurones. Bientôt, la pluie se mêle à ma sueur pour me transformer en Bob l'éponge, version grecque. C'est là le prix à payer pour être un imbranlable optimiste et croire dur comme fer qu'il ne pleuvra pas durant cette expédition. Mais peu m'importe, nous en somme à l'apogée de ce long voyage pédestre et ma neuronne de service est présentement concentrée à me faire monter les 1733 marches menant au sommet du Machu Pichu: 1 ... 2 ... 3 ... (pfff! facile!) ... 167 ... (ya rien là, man!) ... 599 ... (ouin, c'est quand qu'on arrive?) ... 1118 ... (mais où sont rendus mes poumons!?!) ... 1544 ... (j'ai la langue qui traîne à 2 mètres derrière moi) ... 1731 ... (pouf, pouf, pouf, mon coeur implore ma pitié) ... 1732 ... (ma vie défile devant moi!) ... et heureusement... l'ultime marche numéro 1733 ... (YAHOOOOooooo!!!). Autour de moi règne une dense brume et j'ai l'impression d'être arrivé aux portes du paradis.

D'un compagnon qui cherche aussi son air, j'apprends qu'il n'est que 5 heures du matin et que les portes n'ouvrent que dans une heure. Les premiers en file, nous attendons sagement l'ouverture. Sachez que durant cette heure, j'ai été témoin du plus grand débarquement humain de l'histoire depuis celui des forces alliés en 1944. Autobus après autobus, ils ont venus s'entasser derrière nous comme des sardines. Beurk! Je ne me sens vraiment pas à ma place. Ce bain de touristes armés de caméras gigantesques et qui se poussent les uns contre les autres me lève le coeur. Dès l'ouverture, je m'écarte et me dirige directement au pied du Huayna Pichu, montagne connexe de laquelle on dit que la vue de l'endroit est imprenable. Le hic, c'est qu'il faut encore grimper un autre 100 mètres pour y arriver. 100 mètres?!! Je croyais déjà être au septième ciel. Bon. Allons voir ce qu'il y a au huitième ciel...

Ici, oubliez les marches. La pente est à pic et la pluie a rendu les parroies aussi glissantes qu'une peau de banane (pourrie). Le moindre faux mouvement vous ramènerait instantanément au septième ciel, et pour de bon cette fois-ci. Prudemment, je fais appel au reste de mes neurones et calcule chacun de mes pas. De temps à autres, mon pied glisse et me ramène un peu plus bas. Je me croirais dans un jeu de serpents et échelles. Finalement, j'atteins le sommet où une étroite plateforme céleste m'accueille, moi et ma peur des hauteurs. Bien agrippé, je regarde, ou tente de regarder autour de moi, mais un épais nuage refuse me donner accès à la vue tant espérée.

Bon. Je m'assoie sur un rocher, sors de mon sac un mini guide machupitchien et débute ma lecture. Ici, il n'y a pas un son en vue: c'est le calme plat. Dès les premières pages, je me sens envahi par l'esprit inca. C'est fascinant et mille fois mieux qu'un guide qui crie à un troupeau de 1000 touristes, en 23 langues. Sachez que je déteste faire le mouton.


Absorbé par mon livre sur l'histoire du Machu Pichu (avec des images en plus de ça!!!), je ne me rends pas compte de ce qui est en train de se produire derrière mon dos. A la dernière page, je lève les yeux, tourne la tête et suis littéralement renversé par spectacle naturel qui s'offre à moi. Tout comme on lève le rideau au début d'un spectacle, les nuages s'estompent et me dévoilent tranquillement la septième merveille du monde: le Monchou Pitou (désolé, j'en perds mon inca).

WATATATATOW!!! Voyez par vous-même...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

WATATATATATATOWWWWWWWWWWWWWWWW!!! COMME TU DIS. Je comprends que ce soit parmi les merveilles du monde. Pis moi qui enseigne les Incas...tu t'imagines ce que tu m'offres comme matériel?!? GÉNIALLLLLLLL!!!
Bravo à ta neurone ainsi qu'à ta dertermination.Hiphiphip Hourraaaaaaaa!!!
Lucie :o) XXX

Anonyme a dit…

C'est un endroit fascinant! Tu n'y as pas rencontré de fantôme inca dans tout ce lot de touristes? Merci merci de nous faire voyage à travers tes yeux.

Nathalie

Anonyme a dit…

Wooooooww!! Verdaderamente hermoso!!!
Y tu narracion, extraordinaria!
Gracias!
Lili
=)

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