Je vous sens tous très fébriles au sujet de mon retour au Québec. Je le suis aussi. Soyez patients, mon retour viendra bien assez vite. Mais d'abord, une deuxième escale de quelques jours: San Francisco.
Même d'ici, je vous entends dire: "Mais comment Harry!?! Ce n'est pas dutout sur ton chemin de retour!". En effet, c'est un énorme détour de plusieurs miliers de kilomètres depuis le Guatemala, mais croyez-moi, il en vaut largement la peine. Car voyez-vous, c'est ici que vit maintenant ma toute première passagère de moto, Kathleen. Celle-ci vient récemment de déménager à San Francisco afin d'effectuer une maîtrise en arts. Je me suis dit que ce serait une excellente façon de terminer ce magnifique voyage. Mais je dois être honnête avec vous, mon coeur ne bat pas que pour elle aujourd'hui. Dans quelques heures, nous irons voir ensemble le concert de Léonard, le seul et unique Léonard Cohen.
En route pour le stade de San José, Kathleen et moi trottinons de joie: "On va voir Léonrard Coheneeeeeeuuu...la-la-la-la-lèèèèèèreeee!". Sa colocataire Amphy, qui nous accompagne, nous croit possédés mais embarque tout de même dans notre folie passagère. Les gens nous pointent du doigt certains nous prennent même en vidéo. Ils nous en faut pas plus pour redoubler d'ardeur: "La-la-la-la-LÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈREEEUUU!!!".
À peine assis sur nos sièges préassignés (Cool! J'ai le #13, et un vendredi 13 à part ça!), le rideau se lève sur une bande de musiciens en feu prêts à tout pour nous en mettre plein les oreilles. Soudain, trottinant aussi, mon ami Léonard arrive sur scène, devant ses 50,000 fans (plus moi). Sa voix grave et vibrante ME souhaite personnellement la bienvenue (dans mes rêves!). Du haut de ses 75 ans, il entame les premières notes me dessinant ainsi un large sourire qui ne veut plus quitter mes lèvres. Il est vivant, vibrant et passionné pour sa musique. Si passionné, que pour la chanter, il tombe parfois en s'ajenouillant, et, tenant son micro aussi fort qu'un crucifix, il nous transmet toute l'ardeur de sa foi musicale. Chante Léonard, chante et ne t'arrête surtout pas! Et c'est ce qu'il a fait sans relâche quatre heures durant.
Durant la cinquième ovation au quatrième rappel, je sens qu'on serre fortement mon bras. Je me retourne vers Kathleen qui sourit aussi et verse d'abondantes larmes de joie. Elle se penche et me glisse dans le creu de l'oreille un généreux merci d'avoir fait tout ce chemin pour partager Léonard avec elle.
2 commentaires:
Léonard Cohen... c'est un voyage en soi.
Chanceux va!
ah ben là SF j'ai déjà vu et marché tout bord tout côté ;-) magnifique ville et quelle chance que tu as d'avoir vu cette légende...bon retour Harry!!
smack!!
Eli
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