On dit que la folie est contagieuse. La mienne doit certainement l'être, car ma soeur Irène et mon frère Éric me rejoignent aujourd'hui à Buenos Aires, en Argentine. Elle pour 4 mois et lui pour 3 semaines. N'est-ce pas incroyable et merveilleux?
À l'aéroport, j'accueille Irène en lui sautant dans les bras et en lui faisant la p'tite danse du "Ayoye-que-ça-fait-longtemps-que-je-t'ai-vue-ma-p'tite-soeurette". Les gens nous regardent comme si on venait d'atterrir sur le dernier vol en provenance de Mars. Ils sont fous ces grecs! Éric arrivera un peu pus tard, le temps de se geler un peu au Sud de la Patagonie et de s'imbiber des chutes d'Iguazu au Nord.
Mais comment leur montrer tout ce que Buenos Aires à offrir en quelques jours? Nous avons un programme bien chargé. Attachez votre ceinture...
D'abord, une petite croisière en banlieue, à Tigre, afin de découvrir les beautés du delta de Parana. À mi-chemin, le train qui nous y amène décide de s'immobiliser et nous laisse tous en plan sur le quai d'une gare perdue. Je vous l'ai dit et vous le répète: il faut vraiment aimer les surprises pour vivre ici. Mais une fois sur place, nous sommes si contents de nous revoir que les jolis paysages défilent à l'ombre de nos conversations. Il y a tant à rattraper.
Puis, pourquoi pas une petite fiesta d'Halloween tant qu'on y est? Éric sort son côté macho (n'est-il pas toujours présent) en se déguisant en cowboy. Irène renoue avec ses lointaines racines et prend l'allure d'une déesse grecque. Élodie ressemble à Aurore, l'enfant martyre. De mon côté, je prends des airs de Bono métamorphosé en Hell's Angels.
Quant à Skol (qui n'arrive toujours pas à s'arracher à Buenos Aires), il l'emporte haut la main avec son costume de... je ne saurais trop comment vous dire... enfin, voyez par vous-même...
Le soleil se repointant le bout du nez, nous partons pour une ballade à pied dans les nombreux marchés à ciel ouvert. Les rues pullulent de gens qui marchent au rythme de la fin de semaine. Les marchands ambulants et les artistes joue d'originalité afin d'attirer notre attention (et nos pesos). On explose de rire en apercevant celle-ci qui tape sur des boîtes de conserve en gazouillant et souriant allègrement.
Qu'y a-t-il donc encore au menu de Buenos Aires? Mmmmmm... pourquoi pas un délicieuse viande argentine. On dit que c'est la meilleure au monde...et avec raison. Éric ne jure que par l'agneau de Patagonie. À table, ses yeux deviennent gros comme des 2 piasses en apercevant le serveur s'approcher avec son assiette. Et que dire d'Irène qui paraît n'avoir rien mangé depuis des siècles devant le sien. Mmmmm...divin carnage!
Le lendemain, toujours incapables de digérer l'énormité gastronomique du repas de la veille, nous marchons vers le quartier de la Boca où les rythmes du tango nous attendent. Irène fait des beaux yeux au danseur, tandis qu'Éric dévore des siens la délicieuse tanguerina. Non mais t'as pas pas assez mangé comme ça frèro?!?
Toujours dans un esprit digestif, rien de mieux que la typique soirée démencielle aux rythmes des tams-tams africains de "La bomba de tiempo". Vous vous rappelez? Ils sont fous, ils sont déchaînes, ils sont contagieux et vous explose le thorax et les oreilles avec leurs percussions énergisantes. Sous le charme, Irène se promet d'en faire un rendez-vous hebdomadaire, avec raison!
Vous comprenez maintenant pourquoi il est si difficile de quitter cette ville?
Encore Buenos Aires, ENCORE!!!