29 septembre 2009

93. C'est la faute à Skol

Vendredi, 6h30 du matin. Un taxi nous dépose sur le seuil de notre auberge au coeur de Buenos Aires. Louise, Élodie, Mohamed, Dave (alias Skol) et moi avons passé la nuit entière à danser sur des rythmes déchaînés de techno. Jorge, le réceptionniste nous accueille à bras ouverts juste avant que nous ne tombions d'épuisement dans nos couchettes respectives.

Samedi, 5h42 du matin. Un taxi nous dépose sur le seuil de notre auberge au coeur de Buenos Aires. Rebecca, Louise, Élodie, Skol, Paul et moi avons passé la nuit entière à danser sur des rythmes endiablés de samba africaine. Vera, la réceptionniste nous accueille avec le plus grand des sourires juste avant que nous ne tombions d'épuisement dans nos couchettes respectives.

Dimanche, 7h10 du matin. Un taxi nous dépose sur le seuil de notre auberge au coeur de Buenos Aires. Louise, Élodie, Skol et moi avons passé la nuit entière à danser sur des rythmes endiablés de regetton. Barbara, la réceptionniste nous accueille avec un regard brillant juste avant que nous ne tombions d'épuisement dans nos couchettes respectives.

Lundi, 5h53 du matin. Un taxi nous dépose sur le seuil de notre auberge au coeur de Buenos Aires. Louise, Élodie, Skol et moi avons passé la nuit entière à la découverte des bars et cafés de la ville. Roman, le réceptionniste nous accueille d'un sourire complice juste avant que nous ne tombions d'épuisement dans nos couchettes respectives.

Mardi, 8h17 du matin. Un taxi nous dépose sur le seuil de notre auberge au coeur de Buenos Aires. Louise, Élodie, Skol et moi avons passé la nuit entière à danser sur des rythmes de disco. Jorge, le réceptionniste nous accueille en s'écriant "Encore?!?" juste avant que nous ne tombions d'épuisement dans nos couchettes respectives.

Mercredi, 6h30 du matin. Je dépose Élodie sur le seuil de notre auberge au coeur de Buenos Aires. Nous venons de passer la nuit entière à rouler en moto à travers les rues bondées de gens et de monuments illuminés aux milles couleurs. Anna, la réceptionniste nous accueille allègrement juste avant que nous ne tombions d'épuisement. Et ainsi de suite...

Buenos Aires ne vous laissera jamais dormir. Il y a tant à voir, tant à faire, tant à savourer, tant à découvrir. Dans cette ville, tous vos sens sont constamment en éveil, du premier au sixième. Elle vous charme, vous énergise et vous envoûte à la fois.

Mais tout ça, c'est la faute à Skol...

23 septembre 2009

92. Two to tango!



21 septembre 2009

91. Un air de printemps

Nous sommes le 21 septembre. Hier, Annie est retournée à Montréal, après 14 jours de voyage en moto. En route, en plein milieu de nulle part, la moto nous a surpris deux fois en se mourant d'une soif pétrolière. Pendant une heure, j'ai tenté de trouver la fuite, mais sans succès. Croyez-le ou non, c'est Annie qui a trouvé la faille en un clin d'oeil. Bravo! Tu me manqueras Annie, toi et tes mille et un sourires.

Ici, à Buenos Aires c'est le jour où le printemps se montre le bout du nez . Oui, oui, aussi bizarre que cela puisse vous paraître, ici les saisons sont inversés. La chaleur de l'été québécois (mais quelle chaleur Harry?!?) et ses petits oiseaux sont maintenant rendus en Amérique du Sud.

Imaginez-vous ma surprise lorsque le commis du café du coin m'a souhaité "Joyeux printemps!" en me servant un expresso bien serré. J'ai d'abord cru à une allègre envolée de bonheur de la part d'un employé très content d'être heureux. Mais après la sixième fois dans la journée, je commence à me douter qu'il se passe quelque chose de spécial aujourd'hui.

Partout les sourires brillent aussi intensément que les rayons du soleil qui nous réchauffent le visage. Depuis ce matin, les jupes, manches et pantalons sont étrangement plus courts et les cols plus décolletés. Les gens marchent, non... trottinent à travers les rues fermées pour l'occasion, main dans la main. Selon la tradition, chacun s'offre une rose blanche ou une quelconque fleur en signe d'un nouveau commencement. De temps à autres, on peut apercevoir quelques âmes débridées danser le tango dans les rues et les parcs qui parsèment la ville. Il semblerait que, tout comme la végétation, les argentins se réveillent et s'épanouissent avec les premières lueurs du printemps.


17 septembre 2009

90. Au revoir Renée...

Vous vous souvenez il y a quelques mois, je vous présentais une amie nommée Renée lors d'une chronique nommée "Le monde est petit"?
À Isla Mujeres, au Mexique, Renée m'avait gentiment présenté à tout son petit monde insulaire. Étant une sommité dans le monde virtuel des bloggeurs, elle avait aussi passé quelque heures à m'aider à construire ce blog que vous lisez en ce moment même.

Sachez qu'aujourd'hui est un jour triste, car Renée a été tuée par un désaxé qui a fait irruption dans son appartement. Désaxé, car il lui a sauvagement infligé plus de 30 coups de couteau, et ce, sans aucun motif apparent.

Pourquoi elle particulièrement? Qu'a-t-elle fait pour se mériter cela? Pourquoi autant de cruauté? Que lui voulait-il exactement? Va-t-il payer pour son crime? Toutes ces questions sont légitimes, mais totalement inutiles. Je crois que la question serait plutôt: Que faisons-nous pour profiter de chaque moment de vie qui nous est accordé, avant que le dernier n'arrive?

Au revoir Renée. Tu ne te seras pas éteinte dans l'oublie, car toujours tu vivras au fonds de moi et de tous ceux qui t'ont aimée.

Repose en paix.

Harry

11 septembre 2009

89. Imaginez...

Fermez les yeux et imaginez un endroit splendide. Un lieux à mi-chemin entre ciel et terre. Pour y arriver, vous avez parcouru des milliers de kilomètres et monté à 3000 mètres d'altitude sur une route perdue parsemée de terre et de pierres que l'on vous a fortement déconseillée.

Imaginez une vaste plaine entourée d'imposantes montagnes sculptées par le temps. Une plaine tapissée d'herbes d'une couleur qui vacille du jaune au doré, a gré du vent qui les caresse du revers de la main. Imaginez un ciel d'un bleu brillant que vous n'avez jamais vu de votre existence. Imaginez un silence jamais entendu. Un silence si intense qu'il vous dérobe de vos oreilles et ordonne à vos yeux de voir d'avantage. Imaginez votre passagère dire “Wow!” à chaque fois qu'elle tourne la tête vers un nouveau paysage.

À quelques pas, deux cents... non, trois cents vaches, taureaux et chevaux sauvages broutent paisiblement. Sur votre passage, ils lèvent doucement la tête et vous regardent, bouche bée, comme s'ils n'avaient jamais vu d'humains de leur existence.

Imaginez une rivière qui vous bloque soudainement le passage comme pour vous dire “Arrête! Ça suffit comme ça, tu en as assez vu.” Imaginez-vous lui répondre, enivré par dieu sait quelle folie, que vous vous en foutez éperdument en la traversant comme une flèche et en lui criant de toute vos forces: “Jamais! Jamais!!!”.

Imaginez...


5 septembre 2009

88. D'un océan à l'autre

Je vous présente mon amie Annie. Annie adore Pierre Lapointe et déteste les humains en général.

Annie est venue de loin, très loin, pour faire un bout de chemin avec moi. De Montréal, elle a subit 12 heures de vol pour arriver à Santiago au Chili. Elle traversera avec moi l'Amérique du Sud, de l'océan Pacifique à l'océan Atlantique. Ensemble, nous parcourrons plus de 1600 kilomètres en moto.

Aujourd'hui, pour son arrivée, il pleut à Santiago, tout comme les 5 derniers jours d'ailleurs. Santiago sous la pluie c'est moche, c'est très moche même. La pluie ne voulant plus finir, nous décidons de la braver en nous dirigeant vers la frontière avec l'Argentine. Habillés en bonhomme Michelin, nous quittions la grisaille humide urbaine pour les hauteurs démesurées de la Cordillère des Andes. D'ici les 3 prochaines heures, nous monterons à plus de 3900 mètres d'altitude.

Après quelques minutes de route, Annie me fait part de son impression de la moto: "Être en moto, c'est comme circuler en voiture à travers un vaste champ où il vente très fort, mais sans toît, sans portes, sans chassis et sans chauffrette." C'est bizard, je ne l'avais jamais perçu ainsi...

Mais j'y pense... s'il pleut ici, c'est qu'il doit neiger là-haut! Ah non!!! Bon, il est trop tard, nous sommes déjà partis depuis un bout. En effet, quelques kilomètres plus loin, on nous arrête car la route est bloquée...par plus d'un mètre de neige! Tant pis, peut-être aurons-nous plus de chance demain.

J'avais promis à Annie un voyage rempli de mille et une surprises, mais je vous avoue que je ne m'attendais vraiment pas à celle-ci.