11 août 2009

83. Enfer de sable

De Challapata, je dis au revoir à Jacinthe et lui souhaite bonne chance dans son périple à bicyclette. De là, je ne suis qu'à 121 kilomètres de mon objectif du jour: le désert de sel de Uyuni. Ce n'est pas la route empruntée par les touristes, mais celle-ci est plus courte de moitié. Les villageois me disent tous que le chemin est mauvais, mais praticable. Je mords donc à grandes dents dans la route, car j'ai très hâte de voir ce désert plutôt original.

Zoum, zoum, zoum, je parcours la route en me gelant les membres et dégustant des paysages magnifiques. Après une quarantaine de kilomètres, la route est toujours asphaltée et je commence à avoir un doute sur la direction emprûntée. Soudain, je m'arrête afin d'aider un paysan et sa femme avec leur crevaison. La roue changée, ils m'informent que je me suis complètement planté et que je dois rebrousser chemin. Shnoutte!

De retour à Challapata, on me dirige vers une route de terre derrière le village. Je roule toujours entousiasme. Mais rapidement, la qualité de la route change pour le pire: de la terre, aux cailloux, des cailloux au gravier, puis du gravier au sable. La moto vasille de tout bord, tout côté. Mon corps se crispe et 1000% de ma concentration est strictement dédié à garder la moto debout. À plusieurs reprises, la roue avant dérape sous les plaques de sables. À uen vitesse maximale de 10 km/h, je commence à me demander si j'ai eu une bonne idée de passer par ici.

Soudain, alors que je tente d'éviter un troupeau de lamas sauvages en pleine course, ma roue avant s'enfonce dans un profond piège de sable et... c'est la chutte. Je n'y peux rien. Calou s'emballe et se couche brutalement sur le côté, me projetant vers l'avant. Je perds le pédales et aterris, heureusement, sur une dune de sable. Ouf!!! Il n'y a pas de casse de mon côté, mais Calou a quelques égratignures.


Je tente de peine et misères à la relever, mais elle s'enfonse de plus en plus dans le sable brûlant. Je creuse, creuse et creuse encore. Au bout d'un heure, je la tire de son pétrin. Je regarde droit devant et ne vois que du sable à perte de vue. Assez de sable pour me convaincre de rebrousser chemin.

Tant pis pour le désert de sel. Ce sera pour un autre voyage...


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce n'est pas une moto qu'il te faut... mais bien un Dune Buggy! C'est fait pour ça­.

Oncle Mononcle

Anonyme a dit…

oh bah merde alors!! je vois que tu as fais connaissance assez difficilement avec les "routes" boliviennes!
sinon a Potosi je crois qu'il y a une mega teuf le 28. le genre de trucs que si tu es dans le coin tu y restes!!
Bon courage
Jacinthe

Anonyme a dit…

Coudonc, après la Machu Pichu, essayais-tu de faire le rallye des Gazelles??? Tu n'étais pas sur le bon continent mon p'tit coco. Hahaha!!!

Sois prudent Harry!!! C'est sage de ta part de rebrousser chemin.

Les girls et Cocotte...XXX

Anonyme a dit…

Bro!! T'es fou ou quoi?!? Bonne chose que t'es revirer de bord ...
Malade....

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