10 août 2009

82. Jacinthe à pédales

Il est temps de bouger. Je quitte le confort de La Paz et me dirige vers le Sud. Là, on me dit qu'il existe un désert de sel, le Salar de Uyuni: la plus grande étendue de sel volcanique au monde. Un désert de sel... ça vaut le détour. J'embraye la première vitesse et Calou et moi entamons un trajet de 7 heures. Derrière moi, les glaciers entourant La Paz dispraissent peu à peu et font place à d'énormes montagnes dénudées de végétation.


Quelques centaines de kilomètres plus loin, j'atteins le village de Challapata. La fatigue m'atteint et je décide d'y ériger campement. Je sillonne les rues du village en quête d'une auberge. Personne, il n'y a strictement personne et tout est fermé. J'ai l'impression d'être dans un village fantôme, un peut comme à Fermont. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression que je vais dormir ce soir entre deux lamas.

Soudain, j'aperçois une silouhette au loin: un être humain!!! Je m'approche lentement afin de ne pas l'effrayer. Gentiement, je lui demande en espgnol où puis-je trouver une auberge. De sa courte réponse, je décèle un accent français. Quelle chance... le seul être humain du village est une parisienne.

Elle se nomme Jacinthe. Tout comme moi, elle voyage en bicycle à travers l'Amérique du Sud depuis quelques mois. Mais le sien n'a pas de moteur. Elle est comme une tortue qui traîne sa maison sa nourriture et tout ce dont elle besoin avec elle. Je suis d'ailleurs un peu jaloux de son indépendance totale.

Elle m'emmène jusqu'à son auberge où le propriétaire insiste pour nous mettre dans la même chambre, j'imagine pour éviter le nettoyage fastidieux d'une deuxième chambre. Non mais ça va pas la tête!? Je la connais que depuis 5 minutes et on doit partager le même lit? Je dépose donc mes bagages dans MA chambre et me lave de toute ma fatigue à l'aide d'une douche rafraîchissante.

Au passage, j'invite Jacinthe à soûper. Je suis tellement content de ne pas passer la soirée seul à regarder le plafond de ma chambre dans ce village dépourvu de vie. Ici, à Challapata, oubliez les McDonald's, St-Hubert ou les restos fancy. Il n'y a qu'un restaurant d'ouvert et il ne sert qu'un seul plat, plus ou moins appétissant. Mais bon, on n'a pas le luxe de faire nos difficiles. Ça ira.

Elle allant vers le Nord et moi vers le Sud par les mêmes routes, on échange conseils et expériences de voyage deux heures durant. À huit heure, nous tombons tous deux de fatigue (dans nos lits respectifs). La nuit fut glaciale et je n'ai pu fermer l'oeil. À chaque frisson, je regrettais de en pas avoir accepté l'offre initiale de l'aubergiste...

PS: Jacinthe, ai-je bien lu? Tu m'as traité de Caribou sur ton blog?!?! On se recroisera bien lorsque tu redescendras sur tes pédales vers le pôle Sud... Cuidate mucho. ;)


3 commentaires:

Anonyme a dit…

T'es jaloux de Jacinthe parce qu'elle n'a aucun papier à fournir aux douanes pour son vélo ?!?! Ahahah !

Irenexx

Anonyme a dit…

Un caribou?!?!? De profil, ça te va bien tu ne trouves pas??? Hahahaha!!! J'te taquine.

Il semble y avoir quelques globe-trotters atteints de ta douce folie de plier bagages et de prendre ça un jour à la fois à travers le monde. Tu fais de belles rencontres Harry.

Jacynthe à pédales a du "GOTS" et des cuisses.

Salutations à vous deux.

Anonyme a dit…

Oups!!!! Bon mais c'est pas méchant, tu devrais savoir que les francais aiment beaucoup les car.. euh les québequois et leurs accents!!
Bonne continuation à toi et Calou et que te vaya bien !
Jacinthe

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