9 juin 2009

57. Machupitchons un peu: jour 1

Ça y est: nous sommes le jour-J. Il est 4 heures du matin et Doreen et moi sommes fins prêts pour cette expédition qui nous mènera en plein coeur du monde inca et ultimement au Macchu Pichu. Bien sûr, j'aurais pû choisir la voie facile comme tout bon touriste. Mais vous me connaissez... pourquoi faire 4 heures de train quand on peut faire 5 jours de marche? Vous savez, le mot "facile" a été banni du Petit Harry il y a plusieurs années.

Jour 1:

Nous rejoignons notre guide et les 13 autres personnes de notre groupe. Nous venons d'un peu partout dans le monde: Israel, États-Unis, Canada, Angleterre, Hollande, Suisse, Uruguay, etc. Ça promet! Nous avons tous en commun cette face de "Yé-où-mon-café-matinal?" et, assis autour d'une table instable, on nous sert un petit-déjeuner continental à la sauvette. J'ai à peine le temps de savourer la dernière gorgée de mon précieux café (instantané), que déjà il est temps de prendre la route.


L'objectif du jour est simple: atteindre le prochain camp de base situé à une altitude de 4,000 mètres, au pied d'un glacier. Pfffff, pas de problème! Mais rapidement, la pente s'accentue et on entends au sein du groupe les souffles qui sifflent et s'accélèrent. Les plus vaillants (hum, hum... i.e. moi) prennent de l'avance et les plus essoufflés comptent les pétales des fleurs sauvages au sol ainsi que leurs battements de coeur effreinés.


Malgré tout, le paysage est magnifique et parfois même, à couper le souffle. A chaque pause, j'ai la bouche grande ouverte, à la fois parce que je suis en mode "Wow!", bouche-bée devant cette majestueuse beauté naturelle qui s'érige autour de moi, ainsi que pour respirer un maximum d'air. Pas à pas, nous nous aprochons du glacier qui grandit peu à peu à l'horizon.


Soudain, mon regard s'arrête sur un minuscule monument tombal à mes peids. Sur la croix, on peut y lire: Benoit Bossé - Québec - 14 avril 2009. Mais de quoi est-il donc mort, ici-même? Le guide me dit qu'il a succombé à d'une crise cardiaque. Ouch! On se regarde tous, la gorge serrée, et continuons notre route.


Bientôt, le soleil en a marre et se couche derrière le glacier, qui s'occuppe aussitôt de nous glacer le sang. Mais la route est encore longue et nous continuons, inlassablement. Soudain, nous aperçevons le camp de base, qui nous réchauffe immédiatement le coeur.


Ce soir, la lune est pleine et fait briller le glacier de tout ces feux. Le paysage est spectaculaire. Mais cette nuit, il n'y aura pas de repos pour nous tous. Le froid sybérien qui fait rage se chargera de transpercer nos sacs de couchage et de nous garder éveillés la nuit durant...


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Si le mot "facile" a été banni du Petit Harry, le mot "extrême", lui, y trône en roi!
Bravo Harry! Lâche pas! Je t'envoie un degré Celcius et demi pour te réchauffer, mais pas plus. On n'en a pas tellement de trop nous non plus.
Nicole

Anonyme a dit…

Es tu en train de faire la "Inca Trail" mon cochon??

Anonyme a dit…

100 $ que tu peux faire le Kilimanjaro à la course l'an prochain...
T'es même pas game !!!
Irènexxx

Anonyme a dit…

WOW! M'semble que je n'avais pas eu vent que le Macchu Pichu faisait partie de tes plans lorsqu'on avait fait la carte de l'Amérique Latine. You rock Harry!
Croire que la quarantaine te va à ravir et que tu es plus en forme que jamais.
Les cocottes!!!
XXX

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