5 mai 2009

50. Costaricons un peu

Me voici donc en terre costaricaine. On m’a dit le plus grand bien de ce pays et j’ai bien häte de le découvrir. Mais j’ai un tout petit souci...en fait, un ÉNORME souci. A notre arrivée au village de La Cruz, j’ai constaté (avec horreur!) que le boulon principal du chassis de ma moto s’était rompu. Fudge!!! Il ne tient maintenant que par la peau des fesses. S’il cède, la moto se cassera alors en deux et tant pis pour le reste du voyage.

Je laisse donc Kathleen à l'hôtel et débute ma quête boulonienne (voir Petit Harry, page 162). Mais on est samedi, le lendemain du jour du travail et tout est absolument fermé. Fudge et encore fudge! Sacrée Gordita! A quand la paix mécanique??? Pas facile de costariquer en paix.

Bredouille, nous cheminons jusqu’à la prochaine ville principale, Liberia. Là, c’est le cirque total: je fais plus de 20 magasins de pièces de moto. Chacun me renvoi à l’autre bout de la ville. Non, mais vous me prenez tous pour un chien?!? Allez Harry, va chercher la ba-balle!!! Mais sans ba-balle ni boulon, je supplie donc le premier soudeur rencontré de me faire une réparation temporaire qui me permettra de me rendre de manière sécuritaire jusqu’à San José, la capitale.

Entre temps, Kathleen reçoit une invitation d’une bande d’amis qui sont venus faire le party pour une semaine à Manuel Antonio, une ville de la côte du Pacifique. Ah, pourquoi pas? J’ai besoin de me changer les idées.

A une vitesse moyenne et sécuritaire de 0,00000000001 km/h, nous roulons tranquillement sur les jolies routes du Costa Rica. Tout au long de la côte, je suis en mode «WOW!». Nous cheminons à une centaine de mètres d’altitude et chaque sortie de courbe nous présente le plus magnifique des paysages terrestre: plages paradisiaques, océan déchainé, palmiers en folie, bref, un pur orgasme visuel.


Nous arrivons à la maison de débauche américaine. Wow! Ce n’est pas une maison, c’est un château de 4 étages, une piscine, 8 chambres et 12,000 salles de bain! Le tout pour la modique somme de 6000$ par semaine. Là, 10 jeunes newyorkais d’à peine un quart de siècle font le party depuis 3 jours et nous invite à en faire de même. Après l’humilité du Guatemala, du Honduras et du Nicaragua, tout ce confort et ce luxe me donnent des étourdissements. Je subis une sorte de choc culturel. Rien de tout ceci me semble réel, ou plutôt, normal.




C’est à bord d’un avion cargo militaire des années 60 que nous buvons nos premières cervesas. La légende raconte qu’il s’est écrasé non loin d’ici durant le coup d’état orchestré par les États-Unis il y a une quarantaine d’années. La soirée durant, je placotte tour-à-tour avec mes joyeux comparses. Leur vocabulaire est criblé de: «man», «dude», «you know», «like» et de «no way man!». Malgré leur air sympathique et leur généreuse hospitalité, je ne peux m'empêcher de me sentir à des millions de kilomètres de mon voyage latinoaméricain.

J'ai déjà hâte de repartir demain...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le Honduras est arrivé à ma porte DUDE!!!You know! Haha!
Je vais lire la suite! Les chroniques sont rares, donc quand on en voit deux...c'est le déluge.
Cocotte XXX
:o)

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