55. Lima…Brrrrrrr!

Ayoye! Il n’a suffit que de 3 heures de vol vers le Sud afin d’obtenir un brutal changement climatique. Des 12 millions de degrés humides du Panama, je suis maintenant plongé dans un froid sec de moins mille degrés (sans exagération...) qui vous transperce les os. Brrrrrrrr! Pour moi qui n’ai porté depuis 5 mois que t-shirts, shorts et sandales, le choc est cruel.

Je pars donc en quête d’une nouvelle garde-robe d’occasion : polar, souliers de marche, gilets chauds, tuque (oui, oui!) et mitaines, etc. Non, mais quand je pense que vous êtes bien au chaud au Québec en ce moment... Je marche donc dans la ville de Lima, capitale du Pérou. Je demande à-qui-mieux-mieux le meilleur endroit pour acheter cet arsenal hivernal. Tous les doigts semblent pointer vers le même endroit : Miramar, un centre commercial tout près de la côte du Pacifique.

Je marche. Je cherche. Je me perds. Je marche. Je cherche. Et je me perds encore. Finalement, une heure plus tard, gelé comme crevette, j’arrive au beau milieu d’un parc qui fait face au Pacifique. Malgré ses nuages éternels, Lima est vachement plus jolie que toutes les autres capitales américaines qui ont jusqu’ici croisé mon chemin. Mais où est donc ce foutu centre commercial? Je commence sérieusement à mes les geler! Je demande à un passant qui me répond : « Mais ici-même señor. », en me pointant encore le Pacifique. Je suis méticuleusement la direction que pointe son doigt et ne voit qu’océan à perte de vue.

Toujours perdu, j’apostrophe un policier (ah, ha, ha, à mon tour d’arrêter la police!) qui m’indique la même direction. Ils sont fous ces péruviens ! Coup donc, magasinent-ils en sous-marin? Bon, à cour d’options, je marche dans cette direction. J’arrive au sommet d’une falaise qui surplombe l’océan, regarde vers le bas, et que vois-je? Une multitude de boutiques toutes perchées à son flanc. Wow!

Pendant ce temps, Cuba est réintégré au sein de l’Organisation des états américains après 47 ans d'embargo et, au Nord du Pérou, de violents affrontements entre indigènes et policiers font 155 blessés et 52 morts, dont 3 enfants.